Matra Sports Djet 5 S 1966

28/06/2021

Matra Sports Djet 5 S

Année

1966

Transmission

Manuel

Couleur

Jaune

Capacité du cylindre

Gordini engine 1108cc

Kilométrage

---

Puissance

90hp


€49.000 --- Très spécial '66 Matra djet avec un moteur Gordini ! Cliquez sur l'image pour plus d'informations !

Extérieur :

Peinture encore neuve, sinon aucun défaut ou tache sur la voiture non plus.

Intérieur :

Comme vous pouvez le voir sur les photos, l'intérieur n'a pas de fissures ou de défauts. Vous pouvez toujours appeler ou envoyer un email si vous voulez plus de photos.

Mécanique :

Cal pour plus d'informations sur le moteur Gordini.

Histoire :

La voiture a commencé sa vie comme la Djet de René Bonnet en juin 1962. Ce modèle a ensuite été connu sous le nom de Djet I. La voiture a été nommée "Djet" parce que Bonnet pensait que les Français ne prononceraient pas correctement le mot "jet". Elle était propulsée par un moteur de 1 108 cm3 de 65 ch (48 kW) provenant d'une Renault 8 en position centrale, associé à une boîte de vitesses provenant de la Renault Estafette[2]. Ce groupe motopropulseur donnait à la voiture une vitesse de pointe de 165 km/h (103 mph), ou de 190 km/h (118 mph) sur la Djet III équipée d'un moteur Gordini. La carrosserie en fibre de verre a été choisie pour sa légèreté, sa facilité de réparation et pour maintenir un faible coût d'investissement initial[3]. La carrosserie a été fabriquée par la Générale d'Applications Plastiques, filiale de Matra à Romorantin, et a été fixée directement sur un châssis en acier. Les châssis étaient construits dans l'usine de Bonnet à Champigny-sur-Marne (banlieue parisienne), où avait également lieu l'assemblage final[3].

Dans le cadre du contrat de Bonnet avec Renault, la Djet a été développée pour concourir dans différentes catégories, mais seuls les modèles 1000 et 1100cc ont été finalement fabriqués.[4] L'Aérodjet de compétition de 1963 (photo dans la galerie) était dotée d'une carrosserie spéciale à longue queue et de garde-boue plus grands pour accueillir des roues plus larges. Le nom est souvent stylisé en "D'jet" ou "D'Jet".

La suspension de la Djet était assez avancée pour l'époque : un système entièrement indépendant avec des bras supérieurs et inférieurs avec des ressorts hélicoïdaux et des freins à disque sur les quatre roues. La voiture ne pouvait accueillir que deux personnes, car le moteur prenait de la place là où il y aurait eu un siège arrière. La Djet I mesurait 3 800 mm de long, 1 400 mm de large et 1 150 mm de haut et ne pesait que 600 kg. Annoncée en 1962, la Bonnet Djet était la première voiture à moteur central au monde, battant la De Tomaso Vallelunga introduite en 1963, bien que les premières Djet de production n'aient pas quitté l'usine avant juillet 1963[5]. Au cours des deux années précédant sa reprise par Matra, 198 Bonnet Djet ont été produites, toutes sauf 19, construites selon les spécifications de la Djet I avec une puissance inférieure. Après qu'elle soit devenue la Matra Djet en 1964, 1.491 voitures supplémentaires ont été produites avant que la production ne s'arrête en 1968,[5] moins de 60 Vallelungas ont été construites avant que De Tomaso ne la remplace par la Mangusta en 1967.

Lors de son lancement, la Djet était vendue à 20 000 francs français, le même prix que sa contemporaine beaucoup plus grande et plus luxueuse, la Facel-Vega Facellia.[5] La Bonnet n'a pas réussi à impressionner par son niveau de finition, et la carrosserie en fibre de verre non isolée rendait l'environnement intérieur extrêmement bruyant.[6] Bonnet pensait que les antécédents de la Djet et de sa société seraient suffisants pour convaincre le public d'acheter la Djet, mais cela ne s'est pas avéré être le cas.

Lorsque Bonnet a rencontré des difficultés financières, Matra, qui avait déjà fourni les carrosseries et l'usine pour la Djet, a repris René Bonnet Automobiles et ses dettes en octobre 1964. 2][7] La production de la Djet originale a cessé en décembre 1964. Le président de Matra, Marcel Chassagny, y voit une grande opportunité pour Matra de se développer sur le marché des voitures. Chassagny a embauché Jean-Luc Lagardère chez le concurrent Avions Marcel Dassault pour diriger les nouvelles divisions Matra Sports et Matra Engins[8]. L'ancien designer de Simca, Philippe Guédon, a été engagé pour modifier la Bonnet Djet. La voiture devient légèrement plus grande, mesurant 4 220 mm (166,1 in) de long sur 1 500 mm (59,1 in) de large sur 1 200 mm (47,2 in) de haut et pesant 660 kg (1 455 lb). La production reprend en avril 1965 avec deux nouvelles versions : la Matra-Bonnet Djet V et la Djet V S, cette dernière avec un moteur réglé par Gordini.

Pendant sa tournée en France en 1965, Yuri Gagarin s'est vu offrir un coupé Matra-Bonnet Djet V S par le gouvernement français[2]. La voiture a ensuite été photographiée avec des plaques d'immatriculation soviétiques[9] La production a été progressivement déplacée de l'ancienne usine Bonnet, et les dernières Jets ont été entièrement construites dans l'usine mère de Matra à Romorantins[10].

Après le Salon de l'automobile de Paris en 1965, les chiffres romains et le nom de Bonnet ont été abandonnés. La voiture s'appelait désormais la Matra